Qui es-tu Julie Fortin ?

Julie Fortin, professeure en intervention par la nature et l’aventure au Département des sciences humaines et sociales

Aventure (n.f.) : Entreprise comportant des difficultés, une grande part d’inconnu, parfois des aspects extraordinaires, à laquelle participent une ou plusieurs personnes (Larousse)

Correspondance:
Bonjour Julie, commençons avec la question apparemment toute simple: Qui es-tu ?

Julie Fortin:
Comme bon nombre d’entre vous, je suis avant tout une femme passionnée. Ce trait de personnalité, sous-tendu par une grande sensibilité, m’a amenée sur toutes sortes de sentiers. Pour moi, la vie prend son sens lorsqu’elle est vécue et sentie. Pas question de s’étourdir, mais pas question de s’ennuyer non plus! Ma vie est une aventure et, en ce sens, elle est remplie d’imprévus, de hasards et d’évènements extraordinaires. Mais attention, ce n’est pas seulement la vie qui mène! Je suis aussi une personne prévoyante, animée par plusieurs buts, projets et rêves. Les sentiers sur lesquels j’ai marché ont donc parfois été guidés par cette force qui me pousse à avancer, puis d’autres fois par les circonstances de la vie.

À ce jour, je suis professeure d’université spécialisée en intervention par la nature et l’aventure au sein de l’Unité d’enseignement en intervention plein air. Je suis également psychologue clinicienne d’approche humaniste-existentielle, formée en écothérapie. Je suis aventurière qualifiée en ski, en randonnée, en canot, en voile et en voyage. Je suis maman et belle-maman de quatre magnifiques humains.

Me voici dans mon élément préféré : la neige!

D’où viens-tu ?

Je crois que mon parcours est un excellent reflet du sens que je donne à ma vie; c’est-à-dire qu’il est cohérent et qu’il a été vécu pleinement. Je viens d’un nid familial douillet du Saguenay-Lac-St-Jean. Comme tout le monde, j’ai vécu mes épreuves en grandissant et j’ai dû tâtonner pour réussir à me trouver. Il m’est arrivé de chercher loin, d’aller outre-mer pendant plusieurs mois, avant de réaliser que toutes les réponses se trouvaient dans mon monde interne. J’ai étudié en enseignement, puis en intervention plein air, avant de bifurquer vers la psychologie. Bien que ces disciplines appartiennent toutes à différents départements, elles ont pour moi un tronc commun : l’humain.

En quoi ce parcours teinte ta perspective actuelle ?

La récente obtention de mon poste de professeure représente, en quelque sorte, la convergence de toutes ces expériences. Être professeure, c’est apprendre chaque jour, c’est grandir et partager aux côtés de personnes inspirantes. C’est, au quotidien, réaliser des tâches variées et stimulantes. Ce choix de carrière m’offre l’opportunité de rassembler mes deux champs d’expertise, la psychologie et l’intervention plein air, pour contribuer à un domaine que je considère essentiel : l’être humain dans son écosystème.

Je me retrouve ainsi animée par des sujets tels que la psychothérapie en contexte de nature, la fatigue de compassion chez les intervenants plein air et le traitement des problématiques d’attachements par la relation au vivant. J’enseigne des cours qui traitent des dynamiques de groupe en contexte d’expédition et de la nature comme outil pour soutenir l’apprentissage et le développement.

Comment se passe ton intégration à l’UQAC ?

Je suis arrivée au Département des Sciences humaines et sociales de l’UQAC en juin 2024. Au moment où j’écris ces lignes, je suis en poste depuis 5 mois. J’ai eu le privilège d’être accueillie chaleureusement par des collègues à la générosité débordante. Bien que je sois arrivée munie d’une boîte à outils bien garnie, les premières semaines sur ma chaise de professeure ont pris des allures de grande aventure! Heureusement, j’étais habitée par la certitude d’être au bon endroit.

Comme disait un célèbre chargé de cours au sein de notre Unité : « Si tu sais où t’es, t’es pas perdu ». Cela évoque pour moi les inévitables doutes face à l’avenir et le réconfort qu’on peut trouver dans le moment présent. Cet enseignant nous expliquait aussi que nous allions tourner en rond si nous avancions les yeux rivés sur notre boussole. Nous apprenions ainsi que le seul moyen d’atteindre notre but était d’avancer dans une douce incertitude.

J’aborde la carrière professorale avec ces mêmes pensées. Je m’engage, je m’investis et j’avance dans la direction de ce qui me passionne et me parait empreint de sens. Mais la carrière professorale n’est pas de celles qu’on qualifierait de linéaires. Je sais qu’un sentier sinueux m’attend, et je suis impatiente d’apprécier le paysage au bout de chaque détour.

La Correspondance

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