L’intelligence artificielle à l’UQAC

Illustration de couverture (c) par Benoît Melançon, Professeur à l’École NAD/UQAC

Au sommaire:

Intelligence artificielle et enseignement universitaire : de l’anecdote à l’intégration

La parole est à l’accusée: L’Intelligence Artificielle (IA) ChatGPT explique son utilité en enseignement

Cocasserie artificielle

Évaluer les apprentissages à l’ère de l’intelligence artificielle générative : quelques pistes pour le milieu universitaire

L’intelligence artificielle et l’enseignement à l’École NAD

Intelligence artificielle et recherche en milieu universitaire : l’intelligence de l’eau

Applications de l’apprentissage automatique en hydrogéologie

IA, changement climatique et ressources en eau souterraine du Québec


ÉDITORIAL

Chères et chers collègues,

C’est avec un enthousiasme renouvelé que je vous présente ce numéro spécial de Correspondance, dédié à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans nos pratiques à l’UQAC. À travers une série d’articles, nous explorons les ramifications de cette technologie émergente sur l’enseignement universitaire et la recherche.

Avant toute chose, je remercie Benoît Melançon qui nous offre une excellente illustration, pour la couverture de ce numéro, de l’ambivalence de notre regard collectif sur l’arrivée de l’intelligence artificielle générative à l’université. Aussi fascinante qu’effrayante, cette nouvelle modalité n’en fait pas moins partie de nos vies, très concrètement, à l’UQAC, comme le montrent les contributions de ce numéro.

En première ligne, Myriam Ertz nous offre une perspective unique en interrogeant directement ChatGPT sur son rôle dans l’enseignement post-secondaire. Sa contribution met en lumière les possibilités et les défis que l’IA pose à notre pédagogie, un témoignage direct de l’outil lui-même, original et d’une pertinence indéniable.

Stéphane Allaire nous raconte ensuite une expérience d’enseignement intégrant ChatGPT, empreinte d’humour et de réflexions pédagogiques. Son article, intitulé “Cocasserie artificielle“, nous invite à considérer l’IA non comme un vecteur de révolution, mais plutôt comme un outil à explorer avec curiosité, pragmatisme et esprit critique.

Gabriel Dumouchel, avec sa connaissance approfondie des technologies éducatives, nous éclaire sur les pistes pour évaluer les apprentissages dans un contexte où l’IA générative redéfinit les frontières du possible. Son analyse critique nous pousse à réfléchir à notre propre rôle dans l’adoption de ces technologies et leurs implications sociétales.

Benoît Melançon partage quant à lui l’expérience de l’École NAD, où l’IA commence à peine à effleurer la surface de l’enseignement en infographie 3D, promettant cependant un impact croissant sur l’industrie créative.

La seconde partie de notre édition s’aventure dans le domaine de la recherche universitaire avec un focus sur l’”intelligence de l’eau”. Maxime Claprood et Xiao Xia Liang présentent leurs travaux en hydrogéologie, utilisant l’apprentissage automatique pour affronter les défis complexes de modélisation. Leurs avancées illustrent comment l’IA peut complémenter, voire révolutionner, les modèles physiques traditionnels.

Enfin, Romain Chesnaux et Vincent Adombi nous ouvrent les portes sur l’impact potentiel du changement climatique sur les ressources en eau souterraine du Québec, un enjeu de taille où l’IA se révèle être un allié de poids dans la modélisation et la prévision.

Ce numéro spécial ne se veut pas seulement un ensemble d’articles mais une invitation à dialoguer, à expérimenter et à critiquer. L’IA, dans sa forme actuelle, est peut-être avant tout une question ouverte : comment façonnera-t-elle notre avenir académique et au-delà?

À la lecture de ces contributions, je vous encourage à envisager non seulement ce que l’IA peut faire pour nous, mais aussi ce que nous pouvons faire avec l’IA. C’est en se l’appropriant avec discernement que nous pourrons l’intégrer judicieusement dans notre mission éducative et de recherche.

Bonne lecture à toutes et à tous,

Jacques Cherblanc

Rédacteur en chef de Correspondance

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